Arcana: Survivants, le jeu

La nuit tombait doucement, recouvrant doucement de son voile d’obscurité la ville en ruine. La chaleur de la poudre à canon faisait place à la douce fraîcheur de la soirée. Toute la journée de souffrances que vous aviez subie ne semblait avoir existé que pour cet instant. Depuis plusieurs semaines déjà, chaque nuit était devenu un havre de paix, un refus calme et doux que chacun rêvait de rejoindre au plus vite. Le soleil apportait la mort, et la nuit soulageait délicieusement toutes les blessures reçues en pleine lumière.

Dans un bâtiment en ruine, ce qui semblait être autrefois un immeuble d’appartement, un groupe de survivants s’agitait. Vous. Vous étiez cachés au 3e étage, dans une série de salles vides et contiguës. Il en restait rien de vivant dans cette ruine, rien qui aurait pu rappeler que c’était autrefois une habitation humaine, si ce n’était le poster d’un film oublié depuis longtemps sur un mur et un fauteuil de cuir fatigué. C’est sur ce dernier que votre Gardien, Onvalaut, s’écroula lourdement.


Depuis maintenant trois semaines, toute la ville n’était qu’un grand chaos. L’Armée des Etats du Nord Unifiés avait décrété que la ville était un refuge à mages, une traîtresse à sa patrie, condamnée avant même d’être jugée. Depuis, c’était le siège.
Les forces armées étaient pénétrées dans la ville comme dans du beurre, raflant les forces de polices avec une grande facilité que leur conférait leur surnombre. Ils avaient décrété que la ville était maîtrisée, et lancé des injonctions aux mages pour les enjoindre à se rendre. Comme si les mages avaient dit leur dernier mot.

La lutte commença alors. Trois longues semaines de lutte, où chacun faisait des ravages dans le camp de l’autre. Une guerre urbaine, entre les chars et armes de guerre de l’armée et les actions isolées des résistants. L’armée était trop grande pour être détruite, mais les mages étaient trop insaisissables pour tous se faire prendre. Le conflit pourrait durer des mois sans qu’aucun n’arrive à ses objectifs.
C’est alors que les Gardiens décidèrent d’intervenir. La ville était clairement perdue, et tenter de la garder plus longtemps encore entre ses mains pouvait être fatal à la plupart des innocents. Car oui, il y avait beaucoup d’innocents dans cette guerre : des mages incapables de se battre, des enfants, des humains refusant de livrer des personnes de leurs familles, des victimes collatérales des fusillades, des fonctionnaires morts d’avoir fait leur travail. Trop d’innocents morts en à peine trois semaines. On parlait déjà de l’ordre de dix mille morts, mais le chiffre variait d’une bouche à l’autre. De toute façon, une centaine aurait déjà été de trop pour les Gardiens.

Ah ! Qui aurait pu croire que Chicago tomberait un jour aussi bas.

Ils envoyèrent leurs éléments les plus décidés, les plus casse-cous, ceux qui n’avaient pas peur de se jeter dans la gueule du loup pour aller rechercher les miettes du repas entre ses dents. Les Gardiens, fine fleur des mages, les personnes les plus décidées de ce bas monde à sauver les gens. Pas un mage n’ignorait leur existence, et tous priaient pour en rencontrer un et partir avec eux au loin. En à peine deux semaines, ils purent évacuer tous ceux qui voulaient quitter la ville, et apporté une aide précieuse à ceux qui restaient. Vous faites partie du premier groupe, et vous avez eu de la chance.

Le rendez-vous s’était passé de bouche à oreilles : six heures, jeudi, près de l’ex-laverie géante. Le message était délicat, et beaucoup n’oseraient pas se montrer à un endroit aussi découvert. Mais la rumeur disait aussi qu’on approchait des derniers convois de rescapés hors de la ville ; tous ceux qui voulaient partir ne loupèrent pas cette chance.
Au rendez-vous, vous avez trouvé le Gardien Onvalaut. La trentaine bien sonnée, un cigare dans la bouche, une casquette bleu informe sur la tête : un Gardien vétéran dans toute sa splendeur. Il était chargé de vous reconduire à la sortie de la ville, au Check point 6, qui permettrait de vous faire partir loin des Etats-Unis. Et il était décidé à le faire.

Vous étiez tous là pour vos propres raisons. Certains fuyaient un passé devenu trop douloureux, d’autres avaient déjà tout perdu, d’autres encore voulaient seulement retrouver un proche qui s’était déjà enfui. Le seul lien qui vous unissait était l’envie de partir loin de champs de massacre. Vous étiez plus de vingt au départ, et plus de trente en comptant le Gardien et les quelques mercenaires chargés d’assurer votre sécurité.

Seulement, tout ne s’est pas passé comme prévu. Voyageant par les chemins les plus tordus pour échapper à la vigilance des militaires, vous n’avez pu échapper à la nouvelle tête de pont qui s’était établie à un lieu imprévu sur votre route. La fuite fut salutaire, mais pas pour tout le monde. Plusieurs mercenaires furent tués, et malgré l’aide de votre Gardien, plusieurs rescapés moururent tués par une arme. Et quand tout danger semblait écarté, la mort frappa de manière plus cruelle encore : un bâtiment s’écroula sous un tir d’artillerie. Ce n’est pas le bouclier de force que Onvalaut dressa à la hâte qui arrêta les gravats. Beaucoup moururent écrasés par les pierres sans rien pouvoir faire. Même l’aide d’un médecin du groupe et des faibles pouvoirs de guérison du gardien ne purent sauver la plupart des blessés. Seul un seul en sorti presque indemne, un certain Jack, qui du toutefois être transporté en civière pour que son cas ne s’aggrave pas. Mais le Gardien se brisa les jambes lors des sauvetages, et devint presque incapable de marcher. Il vous chargea de trouver un abri pour la nuit. Ce que vous fîtes.

Il ne restait plus que vous cinq, seuls survivants du groupe d’origine. Vous cinq, le Gardien, et trois mercenaires. Bien peu pour percer une muraille de défense, encore moins pour s’enfuir.


Vous attendiez ainsi, plongé dans le noir, que le Gardien vous dise quoi faire. Jack s’était rétabli, le Gardien ne ressentait plus de douleur grâce aux pouvoirs du médecin, et vous étiez sains et saufs. Pour l’instant.

Assis dans son fauteuil de cuir usé par le temps, il reprenait son souffle. Il savait très bien qu’il ne pourrait pas continuer sa mission, et vous aussi. Après un bon quart d’heure passé dans le silence, il ouvrit sa veste et en fit sortir un collier, comme une amulette de verre blanc pendue à une chaîne argentée. Vous connaissiez la légende du Talisman des Gardiens, mais c’est la première fois que vous en voyiez un. Il servait à communiquer avec les autres Gardiens, et permettait aussi de s’enfuir du champ de bataille, pour qu’un Gardien frais prenne le relais. C’était d’ailleurs leur expression, « passer le relais ». Un moyen qui avait évité bien des morts.

C’était une simple amulette blanche, translucide comme un cristal. Elle était sculptée en forme du symbole des Gardiens : un bouclier sur lequel une paire d’aile était posée, dont les plumes les plus longues dépassaient du cadre du bouclier. Symbole anodin pour un profane, symbole d’espoir pour des milliers d’autres. Un Talisman. Onvalaut le porta à ses lèvres, puis vous fit signe de vous taire, et commença son rapport d’une voix claire…


"Gardien Onvalaut, François Middler, au rapport.

La situation est devenue mauvaise. Au carrefour de repli prévu, une tête de pont a été établie. Impossible de passer sans mettre les rescapés en danger. Nous avons tenté de les contourner, mais ils nous ont repérés, et ils ont fait feu, sans sommations comme d’habitude. Plusieurs d’entre nous sont morts, mais nous avons pu les semer.
Là, un incident imprévu a fait écrouler un bâtiment sur nos têtes. Beaucoup de pertes, la plupart des membres du groupe sont morts sous les gravats. Je n’ai rien pu faire. Je me suis brisé les deux jambes dans l’opération ; un des rescapés m’a soigné, mais je ne peux plus marcher correctement, encore moins courir. Je demande un remplacement, je ne pourrais pas continuer cette mission jusqu’à son terme."

Le Gardien interromps son discours. Visiblement, il lutte pour ne pas s’évanouir ou s’endormir. Il respira une ou deux fois profondément, puis repris son discours en portant le Talisman à sa bouche.

"Situation actuelle : critique. Nous sommes actuellement cachés dans un immeuble délabré. Le confort est inexistant, mais mes visions m’ont indiqué qu’il était sûr jusque demain matin, au plus tard à six heures. A l’heure actuelle, le groupe est composé de quatre civils et d’un ex-militaire, tous éveillés. L’un des civils est médic’, un autre est savant, et les deux derniers semblent capables de se battre en cas de nécessité. Le militaire n’était pas paracommando, mais sait se servir d’une arme. Le médic’ est d’une aide précieuse, c’est lui qui m’a retapé après l’effondrement de l’immeuble. Tous son prêts à s’enfuir, et en pleine forme, sauf peut-être un des civils qui a été blessé lors de l’accident.
En plus des rescapés, il reste encore trois des mercenaires de Jervis. Ils sont armés, habitués au combat, et en pleine possession de leurs moyens. L’un d’entre eux possède une radio et peut capter les ondes des forces armées. Tout n’est pas encore perdu."

Onvalaut s’interrompit une nouvelle fois, comme à bout de souffle, puis reprit.

"Rappel des objectifs initiaux de la mission : secourir le plus de rescapés possibles, les amener en dehors de la ville et rejoindre le point de rappel Check Point 6, situé à une dizaine de kilomètres en dehors du barrage. De là, l’équipe de rapatriement prendra le relais. Le délai était de 144 heures, il en reste un peu moins de 96, soit quatre jours encore pour atteindre le point de contrôle. Au-delà, l’équipe ne sera plus présente, et il faudra se rapatrier vers Check Point 7, situé à 25 kilomètres au Nord de Check Point 6.

Remarques particulières de ma part : le secteur actuel de repos est safe, mais les mouvements de troupes pourraient se diriger dans le secteur d’un moment à l’autre. Vous aurez jusque cinq heures du matin, pas plus, pour vous reposer. Les forces armées font grand usage de mortiers et autre artilleries ; disparaissez si vous en voyez, se protéger contre nécessite beaucoup de talent. Ils usent également de nombreux détecteurs : n’utilisez la magie que si cela est nécessaire, pour qu’ils ne vous repèrent pas. Et n’hésitez pas à demander de l’aide aux rescapés, on survit mieux à neuf que tout seul.

C’était François Middler, Gardien Onvalaut, au rapport."

Il resta pensif pendant une seconde, puis repris une dernière fois dans son « micro » :

"Ici Gardien Onvalaut, je passe le relais."

Il rangea alors son Talisman dans son t-shirt, l’ai soulagé. Puis il fouilla un instant dans sa veste, et en sorti un pistolet. Il le jeta devant lui, sur le sol, en disant :

"Il sera plus utile à vous qu’à moi. Je vais partir d’une minute à l’autre, maintenant, et un autre Gardien viendra prendre ma place. Je ne suis plus en état de continuer… " Il fit la grimace, de douleur sans doute. "Vous devrez vous débrouiller sans moi. Je suis désolé de devoir arrêter ici, j’aurais vraiment voulu vous reconduire tous jusqu’à la sortie de la ville, mais le sort était contre nous. Vraiment, pardonnez-moi, mais je ne pourrais pas vous aider dans cet état. Je souhaite que vous puissiez tous sortir d’ici sains et saufs. Mais vous ne devriez pas avoir trop de mal, j’en ai vu assez de vous en trois jours pour savoir que vous vous en sortirez. On se retrouvera peut-être après cette foutue guerre ? Je l’espère… "

Il fut interrompu par une lumière blanche qui transperçait son t-shirt. Le Talisman s’était mis à luire d’une lumière d’ampoule électrique, et on pouvait apercevoir sa forme qui se dessinait malgré le tissu. Une vois sortit de nulle part prononça alors :

"Ici Gardien Vash, je prends le relais."

Onvalaut se redressa alors, vous sourit, et se retrouva entouré d’une lumière blanche.

"Que Shal vous protège !" fut la dernière chose que vous entendirent avant que la lumière ne soit trop éblouissante.

Il sembla alors qu’il se fondait dans la lumière. Cette dernière changea de forme, se redressa, comme si elle évoluait brusquement vers quelque chose dressé sur ses jambes. La lumière commença à décroître, et vous pouviez voir à nouveau les détails réapparaître. Cette nouvelle forme semblait plus fine qu’Onvalaut, mais portait le même uniforme avec cette casquette si reconnaissable. Elle était indéniablement plus grande que votre Gardien. La lumière continua à décroître, et bientôt, une silhouette nouvelle se révéla à vos yeux…

… Et c’est ainsi que vous fîtes la connaissance du Gardien Vash.


[Profitez-en pour faire connaissance. A vous de jouer.]

Lucas s'était isolé pendant tout ce temps, ne parlant pas du tout. Il regardait, simplement, fasciné par ce Talisman au sujet duquel il avait entendu tant de racontars, tous plus ou moins fondés...

Le Gardien Onvalaut avait une sacrée stature, au vu de son état. Lucas était même déjà surpris que l'opération ait réussi, et qu'il ne lui ait pas claqué entre les mains, comme tant de patients. La sensation de pouvoir tuer...Etrange, jamais il ne l'avait ressentie aussi forte qu'aujourd'hui.

Du coup, il resta en retrait, attendant que le nouvel arrivant se présente.

J'arrivai a la place de Onvalaut, il ma fallu m'habituer rapidement a la nouvelle situation, décidement, je n'aimerai jamais ce moyen de transport. je jetai un regard circulaire pour voir quels étaient les lieux. Je vi autour de moi des hommes qui semblaient assez étonnés, comme d'habitude ^^.

"Salut tout le monde !" lancait-je à la volée, en espérant détendre un peu l'atmosphère..."Tout le monde va a peu pré bien ?? Je fais les présentation dès maintenant, histoire que ce soit fait, alors je suis le Gardien Vash, apelés moi vash, et je suis la pour remplacer "nono", ne vous inquiétez plus pour lui, tout ira bien. notre problème se trouve uniquement ici maintenant. Je connait très peu la situation et je ne vous connait pas du tout. j'espère vous connaitre un peu mieux très bientot. Mais avant tout, il faut vérifié qu'on ne sera pas déranger pendant que vous me brifé. Esct-ce que le périmètre est tranquille ? Combien il y a d'accès au batiment et où se trouvent-elles ?? quand nous serons sur que nous ne seront pas tout de suite déranger, on pourra parler un peu. Désolé de sembler un peu directif d'entrée de jeu, mais on fait comme on peu."

Affalé contre un mur mal défraîchi, Charly regardait avec curiosité leur Gardien transmettre son message...
Il avait entendu parlé de cette étrange faction, des "Empêcheurs de courser l'Ennemi" avait un jour plaisanté un camarade... Mais maintenant l'"Ennemi" c'était, et cet Onvalaut son ticket de sortie pour une terre moins agitée! Mais encore fallait-il qu'il tienne jusque là...
Grâce à l'aide du médecin ses jours n'étaient plus en danger, mais le Mage ne saurait pas entièrement remis avant plusieurs jours... Quelle galère!
Quelle idée aussi d'aller se fourrer dans une ville assiégée? Ah oui, était-il bête, c'est pour se fondre dans les mouvements des troupes et ne pas se faire tirer dessus pour "désertion"! S'il avait su, il aurait bien pris le risque de se faire abattre au lieu de foncer droit dans le pétrin...
Maudissant son attitude de mouton, l'ex-sergent tenta néanmoins de suivre le rapport du Gardien, et son appel à un remplacement... Dommage, il l'aimait bien ce type, avec beaucoup d'expérience et un esprit très ouvert... Tous les gens de cet ordre étaient-ils ainsi? Ce serait l'occasion ou jamais de le découvrir...

"Ici Gardien Vash, je prends le relais."

Le psychologue sursauta en entendant cette voix sortir de nulle part... Vash? Etait-ce donc le nom de leur nouveau protecteur? Une image de bovin broutant dans un pré apparu dans son esprit, mais il la chassa bien vite, de peur d'éclater de rire dans une situation aussi périlleuse... Inutile d'avoir un diplôme en psychologie pour deviner que ça ferait bien mauvaise impression!
Bientôt une lumière aveuglante entoura Onvalaut, qui disparu pour laisser place à... Vash, donc? Oui, certainement, il ne voyait pas très bien qui d'autre...
En effet, bientôt il se présente... de manière assez exubérante en fait. Lui qui ne connaissait que la sobriété militaire, ça lui faisait un sacré choc! Il les prenaient pour des gamins ou quoi?
Non... en fait on aurait dit qu'il était plutôt mal à l'aise... Et ça peut se comprendre, il ne savait d'eux que ce que Onvalaut en a dit dans son rapport et voilà qu'il se retrouvait avec à sa charge toute une poignée de réfugiés! Il n'aimerait pas être à sa place...

"Vot' collègue avait l'air de trouver l'endroit sûr" répondit Charly en haussant les épaules d'un air impuissant. "J'peux qu'lui faire confiance, parce que, j'sais pas les autres, mais moi j'avais un peu trop le feu au c*l qu'pour compter les issues..."

Restait plus qu'à espérer que d'autres ont été plus attentifs que lui...

Jack etait resté assis durant tout le rapport. Je massait son bras droit.

Maintenant que Vash avait pris le relais je me dirigai vers la fenêtre pour admirer le couché du soleil.
"Dommage que la ville soit si detruite, la beauté en est de meme." pensai-s-je. Je passa la tête par la fenêtre et regarda la rue. Personne.
"Il y a deux entées" dis-je à l'attention de Vash en me redressant. "Une qui donne sur la rue et une sur une ruelle derriere. Mais il faut faire attention au toit. Les hélicoptères doivent surement patrouiller a l'heure qu'il est." M'avencant vers le centre de la piece j'ajoutta:" L'échelle de secours est aussi un risque. Je propose que nous fassions des tours de gardes cette nuit et que demain dés 5 heures nous repartions. Pour plus de sécurité je propose de passer par les égouts. L'ennemi ne nous cercherait jamais là. Qu'en penser vous?" dis-je en regardant Vash.
Ma main deroite se mit a trembler je la pris immediatement dasn ma main gauche. Pourquoi maintenant?

*Pourquoi suis-je venue à Chicago ?*
C'était la question qui flottait dans la tête de Sarah depuis plus de 3 semaines maintenant. Elle se disait que plus jamais elle ne reviendrait dans un endroit pareil, mais pour l'instant, le plus important était de fuir, et assez rapidement.
A entendre l'autre proposer de passer par les égouts, je répondis tout de suite :
"Je ne crois pas que se soit une bonne idée : mettons-nous dans la tête de ces militaires. Ils sont très nombreux, et on ne peut pas rivaliser avec un tel nombre. Donc il ne nous reste plus que le passage discret, hors les égoûts ont certes l'avantage d'être relativement discret et suffisament poisseux, humide et malodorant pour que pas-grand-monde s'y engagent, mais ils ont aussi le désavantage d'être très connus, et selon moi, ils sont surveillés. Peut-être pas à l'intérieur, mais à chaque sortie. De plus, les égoûts qui sortent de Chicago ont sûrement été condamnés. Je crois qu'il faut chercher ailleurs.
En fait, de ce point de vue, le voyage de nuit est préférable. Les projecteurs sont facilement esquivables, et la majeur partie des militaires doit se reposer. Et même dans ces cas-la, la visibilité extrèmement réduite joue plus pour nous. Mais ce qui valable pour eux l'est aussi pour nous, la fatigue se fera ressentir d'ici pas tard..."
Elle s'interrompit alors.

Stephane resta assis, à proximité du groupe lors du rapport du Gardien, l'homme qui les avaient sauvés, au moins temporairement. Quel dommage qu'il ne puisse rien faire pour l'aider.

Mais son rapport était fini, et une lumière blanche émana de son pendentif. De plus en plus fort. Au fond de sa tête, Stéfane immaginait déjà tous les dispositifs similaires, comment faire une si grande lumière ... Non, impossible, et pourtant ... Mais si, suis-je bête, pensa t'il ... La Magie ... Le cauchemard est donc bien réel ...

Puis apparu le gardien Vash. Stéphane écouta le topo de Sarah, en songeant que tout le monde, jeunes et plus agés, étaient dans le même pétrin. Une fois le topo fini, Stéphane se risqua à dire :
"Je trouve votre lumière très intéressante, mais la forte lumière qu'elle vient de dégager ne risquerait pas de nous faire repérer ? Je suis assez d'accord avec Sarah pour le fait que voyager de nuit serait une bonne chose, et que voyager par les égouts n'en est pas une ..."

Un des trois mercenaires qui vous accompagnait se lève alors. C'est celui qui utilisait la radio, et il semble plus expérimenté que les deux autres, qui montent la garde à l'entrée de votre petit campement.

"Je ne peux qu'abonder dans votre sens, jeunes gens: les égouts ne sont certainement pas sûrs. Sinon, vous pensez bien qu'on les aurait déjà empruntés avec Onvalaut."

Puis, remarquant vos regards, tous braqués dans votre direction, il s'interromp, puis reprends une seconde plus tard:

"Oh, j'ai oublié de me présenter: Samuel, Sam pour les intimes. Je fais partie de la résistance. C'est nous qui avons fait appel aux Gardiens, et depuis le début de l'opération, nous les aidons autant que possible dans l'évacuation.
Je reprends donc: les égouts front parties de nos cachettes favorites, mais les soldats les ont pour la plupart bloqués. Nous pouvons peut-être y rentrer, mais je ne garantis pas qu'on pourra en sortir. La plupart des points comme les usines de traitement d'eau sont sous leur contrôle, et je suis certain qu'ils doivent patrouiller au sein même des égouts. Bref, c'est à vous de voir, mais ça ne sera pas une partie de plaisir.

Autre chose: voyager de nuit est certainement une bonne option. Le seul problème, c'est que d'après ce que j'ai entendu, les secours nous attendront encore 4 jours; c'est très peu, hélas. Et je ne suis pas certain que nous pouvons nous permettre de perdre une journée pour mieux attendre la nuit.
Peut-être devrions-nous marcher quelques heures dans le tout début de la matinée, puis nous cacher l'après-midi et reprendre la marche la nuit?"

Il se tourne vers Vash, et lui pose sa main sur l'épaule.
"Il y a de nombreuses possibilités, et si vous êtes ici, c'est pour choisir la bonne. Je suis sûr que vous pouvez en être capable, sinon vous ne seriez pas ici. Je m'en remets à vous."


A ce moment, un des deux autres mercenaires rentre dans la salle et lance:
"Je voulais juste préciser: comme on est au 3e étage, y a deux étages en-dessous et trois au-dessus. S'ils veulent passer par le sol ou le plafond, il devront percer plusieurs étages. Rien à craindre de ce côté-là. Reste juste deux cages d'escalier, l'échelle de secours, l'ascenseur (en panne, je crois) et les fenêtres. Ca reste faisable."


Quel décision prendre, maintenant que tous les éléments sont en place?

Mon bras tremble de plus en plus et j'ai du mal a me contenir. Sans rien dire je me dirige vers les toilette avant de fermer la porte j'ajoute
"je protaigerait gthrjhdfjhdg le toit juste après qdjfhgf ma commission pgfll"
Mon oeil me chatouille horriblement. Je ferme la porte, enfin seul.

[bruit entendu par les autres]
boum graaaah boum boum boum!!!

"Hééééé ??? Bon pas grave, hum...
Je penche toujours pour le voyage de nuit. Même si cela restreint un peu notre marge, il nous reste 4 jours. A raison d'environ 9 heures par nuit, nous disposons donc d'environ un peu plus de 35 heures pour arriver à l'endroit fixé, ce qui me semble faisable, en anticipant les haltes ou autre péripéties imprévues. Reste à savoir si l'équipe partira dès l'aube du 4ème jour ou attendra le plus possible, même si je pense qu'elle attendra le plus possible, sauf si elle est repéré. Bref, si on veut marcher de nuit, il ne faut pas perdre un temps précieux, et se décider vite.
Par contre, pour sortir sans se faire repérer est une autre paire de manche, on ne sait même pas où est l'ennemi...
Dit-elle en élevant la voix pour que l'autre dans les toilettes l'entendent.

"Ouai, et de toute facon je n'aime jamais les égout, on s'y perd facilement et quand on se fait prendre, ya aucun moyen de feinter.

Il faut se reposer un peu, mais pas trop quand même. On partira donc a 3h du matin. Cela vous donne donc un peu de temps pour vous reposer. Je monterai la garde seul ce soir, mais le reste du temps, deux personnes tourneront toutes les 2heures. On descendra par la cage d'ascenseur. Si quelqu'un ne sait pas faire de descente en rappel, il le dit, on trouvera un moyen de le faire descendre (je peu tenter de faire un bouclier ou je ne sait koi, j'y réfléchirai ce soir). Ensuite, ben on y est pas encore, et je ne sait pas ce qu'on y trouvera, donc je ne vous dit rien encore. D'ici là, prenez votre temps, mais ne sortez pas d'ici, et si vous voyez quelque chose de suspect, prevenez tout le monde, se serait quand même con de se faire prendre ici ^^. "

Je me commence a faire le tour tranquillement pour voir un peu où je me trouve, et je tente de voir entre deux parties de volets l'extérieur.

Charly regardait les autres commencer à discuter de la marche à suivre, il les laissait faire, il les suivrait de toute manière, ils semblaient bien mieux s'y connaître que lui...
Son passage dans l'armée de terre lui a appris qu'il était bien loin d'être stratège, et que ses initiatives, quand il avait le malheur d'en prendre, étaient plus suicidaires que bénéfiques... Sa jambe était là pour en témoigner!
Rah qu'elle était belle la vie dans son bureau, bien au chaud dans la Base, à aider les traumatisés... Qu'il se sentait inutile ici, à ne penser à rien d'autre sinon "comment ne pas se faire perforer par ses anciens camarades", et mal à l'aise devant ces personnes semblables à celles qu'il tuait par le passé...
Maudit rêve, maudit soldat! A moins que ce soit la guerre en elle-même qu'on doive condamner?
L'ancien militaire resta appuyé contre le mur, écoutant la discution d'une oreille tout en continuant à ruminer contre un destin trop cruel...

Pfff je sort des touillettes en etant un peu essoufler.

Qu'evez vous decidez finalement?

Je me dirige vers la porte et je m'assiez en travers. Si quelqu'un veux sortir d'ici il devra passer par moi. On ne peu pas prendre le risque qu'il y ai un traitre ici. je regarde l'homme assis contre le mur. Qui est il que fait il ici? Et cette jeune fille? Il faut bien que qqn fasse le premier pas pour qu'on puisse se faire confiance, et se connaitre.

Pendant ce temps, Stéphane reste assis à écouter les mises au point de ses compagnons. S'en sortir. Tel est le premier objectif. Ne pas faillir, sera le second. Mais à qui pourrait-on faire confiance ? Ce militaire là bas, n'est-il pas une taupe ? Et celui qui vient de faire des bruits bizzares aux toilettes, n'était-ce pas pour faire assez de bruit pour masquer le fait qu'il marque notre position ? Voilà maintenant qu'il se met devant la porte ... Puis ce mercenaire là bas, avec sa radio, on pourrait nous repérer par triangulation sur les émissions ... Bon, le mieux pour le moment est de continuer à leur faire confiance, après tout, ils ne nous ont pas encore trahis ...

"Samuel ? Je me pose des questions sur ta radio ... Les militaires ne risquent-ils pas de nous repérer via les émissions ?"

Samuel incline la tête.
"Si vous décidez ainsi, alors je vous suivrais. Vous avez de l'air de très bien vous en sortir!". Et il se met alors à rire, chose devenue rare en ces jours d'occupation.

C'est à ce moment que Tharal sortit des toilettes. Samuel lui adressa un léger "Ca va aller?", puis alla s'installer dans un coin. Il s'allongea alors, en prenant un sac à dos comme oreiller, et ferma les yeux.

"Désolé de vous abandonner comme ça, mais la journée à été longue... Vous devriez faire comme moi."

Le soldat qui était venu enjamba Tharal, avec un regard qui voulait dire quelque chose comme *Mais il fait quoi, celui-là?*, et retourna à son poste, près de la cage d'escalier. Lui, il était payé pour monter la garde, quoi qu'en dise le Gardien; de toute façon, il n'avait jamais eu besoin de beaucoup dormir.

Dans le silence qui suivit, ce fut Stéphane qui brisa le silence.

"Samuel ? Je me pose des questions sur ta radio ... Les militaires ne risquent-ils pas de nous repérer via les émissions ?"

Ledit Samuel ouvrit les yeux, et se redressa quelque peu.
"La radio? Oh, je ne m'en sers pas pour passer de messages, je m'en sers pour écouter. Jusqu'à ce que nous soyons arrivés à l'objectif, nous sommes totalement isolés... en dehors du remplacement de Gardien, évidemment. On fait ça pour rester discret. Mais si jamais on devait passer un message... Ben, je ne suis pas très bon là-dedans, mais je pourrais toujours brouiller le message. Je suis mage aussi, hein, faut pas l'oublier! Même si je ne suis pas le plus doué.
Sur ce, vous m'excuserez..."

Il se retourna alors vers le mur. Moins d'une minute après, vous pouviez entendre un début de ronflement.


Sidamos ===> Entre les battants des volets, il n'y a pas grand-chose à observer. La rue que tu peux regarder est très vide, voire déserte. En dehors d'un ou deux chiens errants, pas une âme qui vive; par contre, les débris s'amoncellent à certains endroits. On y voit des débris de maçonneries, mais aussi des meubles brisés, des jouets en miettes, des débris de nourritures, parfois une poubelle métallique eventrée.
De l'autre coté, tu ne peux pas voir. D'après ce qu'on t'a dit, c'est là que se trouve la cours, mais elle est cachée, car dans cette direction se trouvent aussi les escaliers et l'ascenseur. Tu n'as donc pas de vue directe.

Voyant que le soldat, qui m'a enjambé, se met a monter la garde pret de la cage d'escalier. je me releve, ne servant donc plus a rien.

Je demande a Charly en m'asseyant a coté de lui. "hum hum" toussoté-je; "tu fesais quoi avant d'être embarqué dans cette galere?"

Voyant chacun vaquer a ses occupations, malgré une certains tension qui régnait encore, je pensai qu'il serait possible de les laisser un petit moment pour aller voir en bas ce qu'on pouvait faire, histoire de ne pas tomber en terrain complètement inconnu. Mais pas tout de suite.

"Je pense que je partirai voir ce qu'il y a en bas dans une petite heure. Personne n'aurait un talkie-walkie ou autre chose dans ce gout la ?? Et si quelqu'un a une idée pour ouvrir les portes d'ascenseur sans utiliser de magie, ou du moins pas trop, ce serait toujours ça de gagner..."

"Il serait assez simple, à vrai dire, d'ouvrir ces fichues porte, pour autant qu'il reste un peu de jus sur le circuit électrique du bâtiment ... C'est un simple mécanisme commandé par électricité dans la cabine de contrôle, à côté du moteur, sur le toit. Évidemment, il faudrait y arriver sans se faire voir, en espérant qu'elle si trouve encore ... Sinon, on peut toujours essayer avec un pied de biche ou une pouterelle assez résistante en tant que levier ..."

Stéphane cherche alors dans son sac et en sort un petit couteau suisse. Il regarde alors le gardien en lui disant "Je vais essayer de voir si il n'y a pas simplement moyen de bidouiller la porte ici."

Sur ce, il se lève et commence à chipoter précautieusement à la commande d'ouverture de la porte.

Voyant les autres fairent ce qu'ils pensent être bon, Sarah décide d'imiter Samuel et de piquer un ch'ti roupillon, pour être en forme tout à l'heure.

Tharal ===> Samuel grogne, puis se retourne. Lui qui sombrait à peine dans les bras de morphée, tu l'en ôte déjà...
"Quoi, kiya?... Oh. (soupir) Je bossais comme chauffeur de bus. Ca n'était pas bien payé, mais ça suffisait pour le loyer et pour nous nourrir, moi et ma femme. J'ai dû arrêter quand j'ai failli me faire tuer par des extrémistes pendant un voyage de nuit. Ma femme est morte, touchée par une fusillade, il y a deux mois. Les médecins l'ont fait passer après un sale petite merdeux de dealer, mais qui lui avait du fric et n'étais pas mage. Elle morte comme ça, dans la salle d'attente... Moi, après, j'avais plus de boulot, plus de famille, mais je connaissais la ville comme ma poche. Alors je suis rentré dans la résistance.

... Ca ira? Ca vous suffit comme réponse? Je peux dormir maintenant?" termine-t-il avec une pointe d'énervement. Sans attendre ta réponse, il se retourne vers le mur et ferme les yeux.

Arsthan ===> tu bidouilles les commandes électriques dans l'espoir de voir la cabine bouger. En connectant des fils, tu ne vois aucune étincelle en sortir. Apparemment, il n'y a plus une goutte de jus dans le bâtiment. Cela t'est confirmé par la vue, sur le mur, d'un tableau électrique. Tous les plombs sont en position de marche, mais pas une seule lampe ne fonctionne sur l'étage. Bref, coupure générale de courant, sans doute sur tout le bloc de maisons. Reste donc l'escalier ou le pied de biche...

MGY4 ===> tu t'installes sur une couverture, posée à même le sol, comme matelas de fortune. Le sommeil te gagne rapidement. Bonne nuit...

"Pff, rien à faire. Il n'y a plus de jus dans le bâtiment. Les portes ne s'ouvriront qu'au pied de biche, et bon, je ne conseillerais pas trop ca car de un, ca fera du bruit, et de deux, en bas, il faudra faire la même chose, donc côté travail ca sera dur ... Enfin, faites ce que vous voulez, mais j'ai des heures de sommeil à récupérer, la journée de demain risque d'être longue... Bonne nuit à tous."

Stéphane mets son sac sous sa tête, en guise d'oreiller, et sombre dans un profond sommeil.

Je m'installe contre un mur près de la porte, Et je pense tout haut Il faudrait qu'on se trouve des sacs de couchage, et des matelas pneumatiques. Je me sers de ma cape comme d'une couverture.
J'ajoute Bonne nuit avant de sombrer dans un profond sommeil.

Voyant tout le monde s'endormir, Lucas décide d'en faire autant.

" Allez, bonne nuit. "

Il s'allonge, toujours en blouse blanche, et prend sa trousse comme oreiller.

Et voilà que tous se couchent... Oui, ils avaient bien besoin de repos!
Lui aussi se sentait fourbu de toute part, et ses paupières étaient aussi lourdes que du plomb.
Tentant encore quelques instants de lutter, il finit par capituler et s'alongea pour se laisser emporter loin de cette réalité de guerre et de malheurs...

Je m'assoi, regardant tout ces personnes faitgué se couchés les une après les autres...j'ai bien fait de lacher un pause ^_^

je me pose contre un mur et pense *bonne nuit tout le monde*