Silence, ça tourne !

Tout d'un coup une lueur apparut dans le regard de la Fräulein Krenz.

[Allemand] - Vous avez déjà vu ce que le IIIe Reich fait à son propre pays, Herr Fürmann ? Je ne vois pas pourquoi ils se conduiraient avec plus de civilité avec l'étranger, en fait ça ne m'étonne qu'à peine. J'ai des collègues en prison pour avoir dit tout haut ce que je pense tout bas, alors croyez bien que cela ne me pose aucun problème d'éthique...

( Albert Vang )

[allemand] - Très bien, je suis heureux de voir que je ne suis pas le seul allemand, certes lointain mais allemand quand même, à ne pas soutenir le régime en place. J'ai réservé trois places sur le vol du Caire, de là, trois places sont égallement réservées sur le vol de Bombay, ensuite, il y a la ligne de chemin de fer qui vous amènera droit à Delhi, où vous pourrez engager un guide et des porteurs ... Votre avion part demain, à huit heures, et le voyage total durera quatre jours ...

Albert ouvrit un tiroir, et en sortit une enveloppe brune

[allemand] - Voici, tout est là dedans, plus de quoi couvrir vos frais d'hôtels, restaurants, train et de quoi engager une dizaine de personnes sur place ... Je la confie à mon neveu... Sur ce, je vous conseille vivement de préparer vos affaires, je serai à l'aéroport demain matin ...

Lorsque Vang tendit la main pour saisir l'envellope les deux autres remarquèrent que ses ongles etaient peints en violet.
Il adraissa un sourire aimable a son oncle et la glissa dans sa serviette.

[Allemand] - Bien. Si vous n'avez plus besoin de moi, je vais aller préparer mes valises pour demain et peut-être effectuer quelques recherches préliminaires... Madame, Messieurs.

Bruno sorti de la pièce et s'en retourna à son hôtel.

Le lendemain matin, Albert vous attendait à l'aéroport. Il vous souhaita bonne chance pour votre expédition, puis s'en alla lorsque vous embarquiez. Abord de l'appareil - un douglas DC-3 - l'air était très lourd. Dans une pochette, se trouve un dépliant sur les curiosités Egyptiennes, destiné à être parcouru durant le vol.

En Egypte, la correspondance avec le vol suivant est quasi immédiate, ce qui ne vous laisse pas le temps de sortir de votre hôtel, car malgré le confort de l'appareil, les vibrations empêchent de fermer l'oeil. Une fois repartis, c'est le même topo, sauf que les dépliants sur l'Egypte ont laissé place à des dépilants sur l'Inde ...

Arrivés à Bombay, vous réservez un compartiment privé pour aller à Delhi, mais malheureusement, le train étant déjà surpeuplé, il vous faudra voyager en compagnie d'une quatrième personne se rendant égallement à Delhi ...

( c'est ici que Tharal entre en scène )

Assis les bras croisé et les jambes tendues. Je les regardes de mon oeil fixement sans dire mot.
Jécoute, sans preter une grande attention, leur coçnversation. Sans doute pourront (?) ils m'informer sur la situation en Europe et les decisions que vont prendre les dirigeants Anglais envers leurs colonies.

S'adressant a ses compagnons de voyages:
"[Allemand] Nous avons un long voyage a faire alors peut-etre qu'il faudrait tout de suite que je vous fasse prendre conscience du fait que Le travail n’est pas seulement la transformation d’une donnée naturelle (car on pourrait alors le trouver également chez les animaux), il implique avant tout une faculté de représentation. La façon dont Marx va rendre compte de cette activité est totalement aristotélicienne en tant qu’elle commence par la représentation d’une fin, montrant par là que la fin est en même temps principe. Le travail est donc d’abord une représentation compréhensive qui comprend la finalité de l’objet et diffère en cela de l’animal (l’écureuil conserve les noisettes par instinct et non par représentation sans cela il aurait déjà bâti des congélateurs à noisettes). Le produit du travail humain (expression redondante par ailleurs) doit donc exister idéalement dans la représentation du travailleur, autrement dit le travail vise idéalement un objet qui remplirait parfaitement une fonction.

Dans le Chapitre VII du Capital, Marx reprend donc ce schéma aristotélicien dans lequel il fait du travailleur celui qui se subordonne à la fin qu’il s’est lui-même donnée. Le travail est donc tel que l’individu s’identifie et se reconnaît dans ce qu’il a fait : en agissant, en travaillant, l’homme met en œuvre les facultés qui lui sont propres, découvre son pouvoir de conceptualisation et peut améliorer par là sa capacité de production. L’intelligence est donc révélée par cette activité en tant que l’homme actualise dans son travail des facultés qui lui sont propres, ce qui induit un processus d’identification : dans les produits du travail, l’individu trouve dès lors une part de son identité. Comme le travail participe à l’identité de l’individu, on peut bien dire que le travail est non seulement de l’avoir (i.e. du produire) mais également de l’être, en cela il y a donc bien une dimension proprement ontologique au travail.

C’est pour cela que Marx porte l’accusation au mode de production industriel et capitaliste d’aliéner les travailleurs. En effet, le travailleur n’a plus, dans ce cas là, de représentation compréhensive de ce qu’il fait puisqu’il en ignore le produit final et donc le pourquoi de son activité. L’enjeu identificatoire est donc ici annulé puisque le seul enjeu est celui de la rémunération. Ce qui est humain devient par là animal, relevant d’un réflexe, d’un automatisme mécanique (cf. le film « Les Temps modernes » de Charlie Chaplin). En ce sens, on peut comprendre l'abolition de l’esclavage, non pas pour des soucis moraux mais bien pour des soucis économiques parce qu’il coûtait plus cher de maintenir les hommes dans l’asservissement dans le cadre de l'esclavage que dans celui du salariat(cf. le film « Queimada » de Gillo Pontecorvo avec Marlon Brando ). Ainsi, la liberté n’a été donnée que pour donner l’occasion aux travailleurs de se croire hommes alors qu’ils ne sont utilisés qu’à des fins primitives et donc animales. Les individus n’ont été laissé être hommes que pour leur faire adopter un comportement animal."
Je pense que c'est tout pour le moment mais peut-être pourrions nous en reparler plus tard

Note à ceux qui ne parlent pas allemand : vous avez compris ceci :... Marx ... travailleur ... Marx ... travail ... travail ... Marx ... animal

Note 2 : tu fais références à des films qui ne sont pas encore sortis : Queimada (1969) et Les Temps modernes (1936)note 3: Oops désolé...
et désolé aussi pour le flood je me suis un peu emballé...

Après un petit moment de pause, Bruno dit avec un des petits sourires en coin qu'il semble affectionner :

[Allemand] - Tout cela est ma foi intéressant ... mais pourrais-je connaître la raison de ce soliloque ?

calme:
[Allemand] Parce que Marx est cool

... Marx ...

[Allemand] - Karl Marx est un homme bien plus intelligent que vous ne le serez jamais, Herr Vang, répliqua la Fräulein Krenz, d'un ton sec. Je ne sais pas si c'est parce que vous aimez vous écouter parler que vous nous avez sorti cette pure logorrhée verbale sur le Marxisme, mais je vous préviens que si vous continuez sur cette voie-là je vous renvoie du Dumézil à vous donner une migraine carabinée. Ai-je été assez claire ?

Karl Marx ... Vang ... aimer ... Marx ... Dumézil ...

[anglais] Excuser moi mais y a-t-il un colloque marxiste-communiste a Dehli? Je n'était pas au courrant que l'union sovietique et sa gracieuse majesté ont convenu un accord.
En tout cas vous n'etes clairement jamais venu a Dehli, cela s'entend. Aucune personne ne prendrais le risque, en colonie britannique, de parler l'allemand.
Laissez moi vous dire que vous avez de la chance d'etre tombé sur moi. Si ca avait été une personne nettement plus patriotique elle ne manquerait pas de vous attirer des ennuis.
je me propose pour vous guider a trevers Dehli, moyennant un salaire tout a fait respectable.

... Maxiste .. Delhi ... Delhi ... allemand ... tomber ... ennuis ... Delhi ...

[Anglais] - Pardonnez moi, Monsieur, mais s'il est vrai que le Royaume Uni a bien dénoncé le rétablissement de la conscription en Allemagne le 11 avril, elle n'a rien dit lorsque le Führer a rétabli le service militaire obligatoire le 16 mars dernier. Et il y a même un accord écrit daté du 18 juin entre l'Allemagne et le Royaume Uni qui autorise notre nation au réarmement de sa flotte à concurence de 35% du tonnage de la flotte anglaise. Alors je ne vois pas très bien en quoi il pourrait être dangereux de parler allemand en territoire britannique.

[Allemand] "Excusez moi Mademoiselle Krenz, mais comprenez vous ce que ces messieurs racontent ?"
demanda aimablement Vang Koen a sa voisine

Note : J'avais demandé qu'on mette la langue dans laquelle on parle !

[Anglais]
Certe. Toutefois vous devriez savoir que l'inde parle indépendance, soutenu en cale par Gandhi, que beaucoup de personnes soutiennent.
Il se pourrait que des indiens pensent qu'une fois l'angletterre partie, l'Allemagne récupererait (?) la place.
Pourquoi? Pour de multiples raisons, notamment pour se venger du fait qu'on vous ait confisqué vos colonies, après le grande guerre.

De plus beaucoup d'irlandais protestant sont venus refaire leur vie ici, après les révoltes de 1916 ou ils ont tout perdu. Révoltes que l'allmagne à subsidier, par l'envoi d'armes.
Il y a également des juifs, qui sont parfaitement au courant des lois raciales en vigeur dans votre pays.
Tous ces gens on une bonne raison de se mefier de vous, et pour peu qu'ils soient légerement exciter, ou détraquer, il se peu quils en veuillent avos vies.
Enfin si vous ne voyer toujours pas les risques que vous prenez...

[Anglais] - Les Lois de Nuremberg ne font que rendre officiel ce que bon nombre de gens pensent tout bas ! Et pas seulement en Allemagne. L'antisémitisme est un phénomène répandu et qui ne date pas d'hier. Prenez l'affaire Dreyfus en France et les pogroms en Russie pour ne citer que des exemples récents. Et ne venez pas me sermonner avec les droits de l'homme... les Juifs n'ayant pas d'Etat, ils ne peuvent y recourir. De plus, les lois de Nuremberg ont été votées à l'unanimité. Il fallait prendre des mesures pour palier, notemment, le chômage. Je trouve logique de privilégier les Allemands en Allemagne. Rien n'empêche les autres pays d'en faire autant ! De plus, personne ne va vous interdire de parler anglais dans le Reich. Si en parlant notre langue, nous risquons des ennuis de la part de petits groupes ethniques, c'est que votre police fait bien mal son travail. A savoir, entre autre, protéger les honnêtes visiteurs étrangers de ses terroristes et criminels.

Bruno fit une pause.

[Anglais] - Maintenant, il est vrai qu'un peu d'aide n'est jamais de refus. Je vais le proposer à mes compagnons.

[Allemand] - Mes amis, cet homme nous propose de nous accompagner. Il semble connaître le pays. Qu'en dites-vous ?

Suivant les deux hommes du regard, la Fraülein Krenz tenta de suivre la conversation entre les deux hommes. Quelques brides, sans plus. Elle n'était somme toute pas assez à l'aise avec la langue de Shakespear pour tenir la cadence.

[Allemand] - Bien, s'il n'est pas trop cher pourquoi pas ? répondit-elle. Précisez-lui quand même pour sa gouverne, puisque vous semblez bien parler l'anglais, que le seul pro-marxiste ici n'est autre que notre cher Prussien. Prussien qui va avoir la gentillesse de ne pas recommencer à étaler ses convictions idéologiques en public, n'est-ce pas Herr Vang.. ? conclut-elle en lançant à regard en biais au dandy.

Bruno hocha la tête pour signifier qu'il avait compris.

[Anglais] - Quelles sont vos conditions monsieur ... monsieur ?

[Anglais] - Je vous présente Mademoiselle Krenz, qui vous signale que Monsieur Vang, ici présent, est le seul pro-marxiste d'entre nous et elle a apparemment l'intention d'éviter un nouvel étalage de ces théories. Pour ma part, je me nomme Fürmann. Bruno Fürmann.

[Anglais]
Peaps, Joseph Peaps. Monsieur Fürmann, mademoiselle Krenz, monsieur Vang. Enchanté.

Dis-je à mes nouveaux employeurs en leur serrant la main.

Sachez tout d'abord qu'ici nous ne sommes pas en europe, et que la misère grouille dans les rues. Il en va de même pour les services de polices qui sont le plus souvent corrompu pas les califs, et autres princes.
Quand à mon salaire il se monte a 100$ US par semaine, plus les frais de transports, de logements.
Ensuite je crois bon de savoir, quel est le but de votre venue dans ce pays bien loin de votre reich.

[Allemand] - Il se propose à 100 dollars américains par semaine, traduisit-elle pour le prussien, qui semblait ne pas comprendre l'anglais. Souhaitez-vous négocier, Herr Vang ?

Elle laissait à Fürmann le soin d'expliquer les motifs de leur voyage, de toute manière elle bafouillait à peine cette langue.

Bruno avala sa salive de travers ... Il toussotta un moment, murmura des jurons en allemand, puis pris une forte inspiration.

[Anglais] - Plus de 400$ par mois ??? Sans les frais ??? Himmel ! (allemand : Ciel !) C'est plus que le salaire mensuel d'un médecin ! Désolé, baissez considérablement votre prix ou nous trouverons quelqu'un d'autre sur place...

[Anglais] Ah parce que vous comptez rester plus d'un mois. Fallait le dire tout de suite.
Soit je peut baissez jusqu'à 300$ frais toujours compris.
Les bon guides sont rares...

[Anglais] - Je n'ai jamais dit que nous resterons plus d'un mois. J'ai simplement calculé le revenu mensuel. Et 300$ est toujours beaucoup trop cher !

Godverdom, c'est gens ne sont pas des touristes ordinaires.

[Anglais] 25 et tu me tue. Fis je en m'affalant dans mons siege. Et dire que je suis peut être celui qui connais le mieux l'anglais et le pays dans tout Dehli.

[Allemand] - Finalement on l'a à 25$, commenta-t-elle, un certain amusement dans le regard. Fürmann, vous êtes intraitable.

Bruno afficha un rictus d'amusement en pouffant très légèrement.

[Allemand] - Au vu des circonstances, je prends cela pour un compliment, Fräulein Krenz !